• bienvenue en pays Québécois aujourd'hui,

     

    avec une petite légende trouvée sur le net, et dont je ne connais pas l'auteur,

    en vous souhaitant une belle journée et une bonne semaine...

    bises de véro...

    En Pays Québécois…

    Légende du sirop d'érable

    Bien avant l’arrivée de Christophe Colomb, les tribus amérindiennes savaient comment recueillir la sève des érables et la transformer en sirop d’érable.
    Et à leur tour, les Amérindiens ont appris à nos ancêtres à fabriquer le sirop d’érable.
    Mais les Amérindiens, eux, comment ont-ils appris ?

    Une des nombreuses légendes raconte qu'un petit écureuil grimpa le long d'un tronc d'arbre, mordit sa branche et se mit à boire.

    Un Amérindien se trouvant au pied de cet arbre le regardait et se demandait pourquoi, puisqu'une source d'eau fraîche coulait tout près.

    Il imita l'écureuil en faisant une fente avec son couteau ... surprise, l’eau qui s’en écoulait était sucrée !

    Jusqu'alors, sa tribu ne trouvait du sucre que dans les fruits sauvages.

    Et voilà qu’il existait un arbre qui pleure du sucre en larmes de cristal.

    En plus, il venait de découvrir un remède contre le scorbut dont les siens souffraient souvent au printemps.

    Tout ça parce qu'il avait regardé et imité un écureuil en train de se désaltérer avec la sève d’érable.

    Une autre légende de la tribu MicMac raconte que par une journée de printemps, alors que le vent était encore frisquet, une vieille femme alla ramasser la sève des érables et, comme elle goûte meilleure chaude, elle en mit dans un pot qu'elle plaça au-dessus de son feu de teepee.

    Fatiguée, elle alla s'étendre pour se reposer.

    Lorsqu'elle se réveilla, le soir était déjà là. Dans le pot, elle trouva un sirop doré, clair et sucré.

    CROYANCE POPULAIRE

    Les premiers cris des corneilles annoncent l’arrivée du temps des sucres.

    Les premiers cris des outardes annoncent la fin de la saison.

    Si on entaille les érables lors du croissant de lune, la coulée est abondante.

    Si l’érable coule trop vite au moment de l’entaille, la coulée ne durera pas longtemps.

    L’apparition de l’oiseau des sucres signifie qu’il est temps d’entailler (bruant des neiges).

    Cet oiseau est fréquent lorsque le temps d’entailler les érables est arrivé.

    Les papillons des sucres annoncent la fin de la coulée.

    C’est un papillon gris et blanc qui fait son apparition à la fin de la saison des sucres et qui se noie dans les chaudières d’eau d’érable...

    (images du net)...


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  • Pour vous souhaiter une belle journée, je vous fais découvrir, une belle légende de Pays...

    La légende oubliée d'Aneau...

    bonne visite et bises de Véro...

    La légende oubliée d’Auneau

    Chevalier Yvain et La Vouivre

    La vouivre est le nom d’une sorte de serpent ailé, immortel, qui habite les ruines des châteaux et des couvents. Il y a des paysans qui assurent l’avoir vue traverser les airs en forme de barre ou de flèche de feu, et qui disent que quand la vouivre veut boire à la source d’un ruisseau, dans les étangs ou les mares, elle dépose sur le rivage le bijou (diamant, rubis) qu’elle a sur le front. (Cf. désiré MONNIER (1818).
    Cette créature fabuleuse se transforme en femme à la beauté surnaturelle lorsqu’elle se baigne. Elle porte au milieu du front un rubis ou un diamant lumineux qui lui permet de tout voir et de tout savoir. Cette femme – serpent apparaît au crépuscule et entraîne certains hommes dans les marais.
    * *
    Autrefois, au Moyen-âge vivait à Auneau, le chevalier Yvain, un jeune seigneur. Il portait toujours de riches tuniques de velours ou de brocart émeraude et des bottes de cuir aux éperons dorés. Il aimait chevaucher sur de magnifiques chevaux et parcourait ses domaines en de longues chasses à courre.
    Un soir qu’il rentrait seul de la chasse, très fatigué par une longue partie, il cheminait tranquillement sur les bords de l’Aunay. Quand passant près d’une fontaine, Yvain eut l’idée de s’y désaltérer. S’approchant, il aperçut une très belle damoiselle assise sur la margelle. Elle chantonnait tout en lissant ses très longs cheveux blonds. De temps à autre, elle se rafraîchissait en s’aspergeant de quelques gouttes de l’eau de la fontaine. Cette eau devait être de jouvence tant elle rendait belle la délicieuse créature. Yvain descendit de cheval et s’approcha doucement de la mystérieuse jeune fille.

    Elle avait la peau très claire, d’une blancheur de neige, les lèvres d’un rouge très vif comme des pétales de rose. Les yeux étaient très brillants et aussi noirs que le jais. Il en tomba sur le champ follement amoureux et décida aussitôt de la demander en mariage. Surprise, elle sursauta car elle ne l’avait pas entendu venir. Elle trouva ce jeune homme charmant et se sentit, elle aussi, bouleversée en le regardant.

    Yvain se souvint qu’un célèbre troubadour, passant par son château, lui avait appris peu de temps auparavant un poème dont il en avait fait son texte favori. Sans plus attendre, il commença à le réciter en le murmurant d’une façon romantique et tendre :
    « Eh, je meurs, je meurs d’amourette
    Puis-je vous donner un baiser ?
    Vous êtes le but de ma quête.
    Acceptez-vous de m’épouser ? »
    Emerveillée et charmée par la courtoisie, la galanterie et surtout l’audace de ce jeune chevalier, elle enchaîna aussitôt :
    « Je suis gardienne de l’Aunay,
    J’accepte de vous épouser.
    Si je sors la nuit en secret
    Surtout ne me suivez jamais. »

    Les deux jeunes gens firent alors plus longuement connaissance, se donnèrent mille et mille détails et finalement Yvain emmena Aulna – car c’était le nom de cette jeune et belle personne - dans son château. Aulna visita le manoir, le trouva très beau mais beaucoup trop étroit et surtout beaucoup trop sombre.

    Ils avaient décidé de se marier et la cérémonie eut lieu près de la fontaine où ils avaient échangé leurs premiers serments, dans l’église Saint Rémi d’Auneau quelques semaines plus tard.

    Ils n’eurent plus qu’une idée : agrandir le château, l’embellir et transformer le donjon : celui-ci devait devenir le plus haut et le plus solide de toute la région.
    Aulna portait visiblement chance à Yvain : il devenait de plus en plus riche et puissant. Ils vivaient très heureux. Les jours passaient délicieusement.

    Quelques mois plus tard, par une nuit de pleine lune, Aulna décida de se rendre en cachette à la fontaine. Mais, les grincements de la chaîne du pont-levis réveillèrent Yvain. Sans bruit, il la suivit discrètement. Elle longea l’Aunay, se faufila vers l’église et descendit jusqu’à la fontaine. Là, elle s’assit sur le rebord de la pierre, trempa ses pieds et s’enfonça doucement dans l’eau. Soudain, elle enleva ses deux yeux et les posa sur la margelle de pierre. Yvain ne put se retenir et poussa un cri de frayeur.

    Le charme était rompu : Aulna se transforma aussitôt en vouivre blanche. L’Aunay, si calme d’habitude, se déchaîna et bouillonnait maintenant d’écumes épaisses, monstrueuses et tourbillonnantes. Des éclairs zébraient le ciel noir et dans un fracas terrible, le clocher de l’église trembla ; toutes les portes et les fenêtres du château claquèrent tandis qu’un coup de tonnerre terrifiant s’abattait sur Auneau. Dans un fracas énorme, le donjon du château, foudroyé, s’écroula au même moment.

    Depuis longtemps, on savait que les souterrains sous le donjon étaient hantés. Mais on comprit alors qu’Aulna était redevenue la gardienne de ces lieux angoissants et lugubres. Mais où donc étaient passés les yeux de la vouivre, dans cette tempête hurlante, impressionnante et dévastatrice ?

    Bouleversé et désespéré, le chevalier Yvain rentra au château et devant le spectacle de son donjon détruit, il ne put retenir ses larmes. Il pleurait surtout la perte de sa bien-aimée et refusait d’admettre qu’elle put être cette chose effrayante qu’il avait entraperçue à la fontaine.

    Il décida de réunir un conseil de sages pour comprendre le phénomène qu’il avait vécu et comment envisager l’avenir. Des devins, des savants, des magiciens, des sorciers, des nécromanciens furent convoqués au château.… Chacun avec sa science tenta d’expliquer le mystère mais ni les étoiles invoquées, ni les cendres des herbes brûlées, ni l’étude du vol des oiseaux, ni les entrailles des animaux sacrifiés n’apportèrent de réponse. Après des jours et des jours de consultations infructueuses, une très vieille dame donna le conseil d’interroger trois personnes qui connaissaient, affirmait-elle, des secrets : un vieillard, un homme d’âge mûr et un jeune enfant. Yvain leur promit une récompense et leur posa trois questions :
    « Qu’est-ce qui est le plus léger ?
    Qu’est-ce qui est le plus doux ?
    Qu’est-ce qui est le plus lourd ? »

    Sans hésiter, le vieillard répondit : « la plume, la laine, la pierre ».
    L’homme adulte répliqua : « le vent, le bruit du feuillage dans le vent tiède du soir, le bois du vieux chêne ».
    L’enfant murmura : « un enfant dans les bras de sa mère ; un enfant qui boit le lait de sa mère ; un enfant mort dans les bras de sa mère ».

    Cette réponse plongea l’assistance dans un grand étonnement et tous les présents furent profondément émus. Sans aucun doute, cet enfant en savait plus que tous les sages, mages et nécromanciens interrogés. L’enfant s’approcha d’Yvain et s’adressa au chevalier : « Je connais en effet le secret des souterrains du donjon. Je peux te le donner mais à une condition : tu dois me promettre, en échange, de me laisser partir, aussitôt que je te l’aurai confié, pour retrouver ma mère qui s’inquiète sans doute de mon absence. »
    Le chevalier accepta. L’enfant reprit : « Sous le donjon, cachés depuis la nuit des temps, sommeillent deux dragons : l’un rouge, l’autre blanc. Seule la gardienne des souterrains peut les empêcher de se battre ! Elle a pouvoir sur eux… ! »
    Puis il partit en courant sans donner d’autres explications au chevalier et disparut.

    Yvain comprit alors qu’il ne pourrait jamais reconstruire le donjon de son château tant que les dragons seraient tapis dans les souterrains. Comment faire pour débarrasser les lieux de ces monstres ? Seule la prière pourrait l’inspirer et le guider. Il se rendit seul à l’église Saint Rémi et il se recueillit dans le silence. C’est alors qu’apparut dans le chœur de l’église une lueur : une dame vêtue d’une longue robe blanche portant de longs cheveux d’argent. Il crut reconnaître le sourire de sa mère, morte depuis des années déjà. Il resta immobile et stupéfait. Elle s’approcha de lui. Dans ses mains diaphanes, une épée brillait au pommeau d’or décoré de deux pierres précieuses étincelantes, noires comme du jais. Elle lui tendit l’épée puis elle le guida sans un mot jusqu’à l’entrée d’un souterrain sombre, étroit, inquiétant et lugubre. L’apparition s’évanouit.

    Armée de cette épée terrible et exceptionnelle, le chevalier comprenait que son courage et sa bravoure lui commandait d’accomplir l’exploit qui délivrerait son château. Aussi n’hésita-t-il pas à pénétrer dans le souterrain qui s’ouvrait devant lui et à s’aventurer dans le couloir ténébreux. Il arriva enfin dans une grotte : là, dormaient les deux dragons, l’un entièrement rouge comme le sang, l’autre entièrement blanc comme la neige. Au bruit des pas du chevalier, dérangés dans leur profond sommeil, ils se mirent aussitôt en colère et commencèrent à se battre dans un grand fracas de flammes, de cris horribles et de coups de griffes. Yvain s’approcha doucement sans se faire voir des combattants. Un trait de lumière éblouissante éclaira le dragon rouge. A ce moment, le dragon blanc lançait des jets de flammes mortelles sur son adversaire. Le chevalier planta son épée resplendissante dans la tête du dragon rouge qui s’effondra. Une fumée rouge s’en échappa aussitôt.

    Le dragon blanc resta là, dépité, en colère de voir sa proie lui échapper et il se retourna vers le chevalier. Comment Yvain allait-il pouvoir se sortir de cette périlleuse situation ? Le dragon blanc, furieux, excité comme un démon, crachait du feu tout autour de lui en de nombreuses flammes mortelles ; sa queue, hérissée de longues écailles acérées s’agitait en tout sens et frappait le sol puissamment, faisant trembler le souterrain.

    C’est alors que la mystérieuse gardienne apparut et tendit le bras, lança un nouveau rayon lumineux qui éblouit le dragon blanc et l’immobilisa. Yvain en profita pour transpercer le cœur de la bête de son épée : le dragon trembla puis tomba, quelques soubresauts, et fut terrassé à son tour. Une fumée blanche s’éleva aussitôt.

    La grotte fut illuminée de toute part : des jets de lumière vive se croisaient en tous sens. Puis les carcasses des dragons se réduisirent en poussière. Pour remercier la gardienne des souterrains, Yvain lui offrit son épée. Aussitôt, elle reconnut ses yeux fixés au pommeau de l’épée. Elle les reprit et, redevenue vouivre, elle se dépêcha de retourner à la fontaine. Elle s’y désaltéra longuement, enleva ses yeux noirs, les posa sur le rebord de la pierre et s’enfonça délicatement dans l’eau comme à son habitude.

    Yvain sortit du souterrain très fier d’avoir terrassé les dragons. Son exploit accompli, il s’approcha de la fontaine, but quelques gorgées et maladroitement fit tomber les yeux au fond de l’eau, au moment même où la vouivre remontait à la surface. Mais la jeune femme sortit de l’eau et ne se préoccupa pas des précieuses pierres noires. Yvain reconnut Aulna, l’appela très doucement. Il lui demanda de revenir vivre dans son château et de redevenir la merveilleuse princesse qu’elle était autrefois. Il restait là éperdu d’amour devant ce regard si tendre. Ce n’était plus la noirceur du jais mais une douce nuance de nacre qui emplissait les yeux de la jeune fille. Ils tombèrent dans les bras l’un de l’autre en un long serment d’amour. Depuis l’Aunay coule tranquillement et paisiblement.

    De retour au château, le chevalier fut surpris par la présence des fumées blanches et rouges qui s’approchaient de son blason au dessus de la porte principale du manoir. Elles se fixèrent sur l’armoirie sculptée. Depuis ce temps-là, le blason d’Auneau est rayé de rouge et blanc. Le chevalier fit commencer les travaux de reconstruction du donjon et embellit son château.

    Aulna revenait régulièrement à la fontaine où elle y rencontrait des paysans beaucerons. Depuis peu s’était répandue dans la région une grande nouvelle : l’eau de la fontaine accomplissait des guérisons miraculeuses. Elle guérissait de la goutte, de la paralysie, de la fièvre et de l’épilepsie. Les blessés qui en buvaient guérissaient ; les brûlures disparaissaient …

    Peu à peu, il s’institua un pèlerinage où des croyants de toute la Beauce venaient à la Fontaine. C’est ainsi que la fontaine fut dédiée à Saint Maur.

    Jean-Pierre LIENASSON.
    14 10 2010....

     


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  • La salamandre en ce lundi...

    bonne journée et bises de Véro...

    Legende de la salamandre..

     

    Salamandre

    La salamandre mythique, malgré son homonymie, n’avait rien à voir avec le joli petit amphibien que nous connaissons. Cette créature de l’Antiquité était de petite taille, mais mortelle. Selon la légende, elle pouvait survivre au milieu des feu, éteindre les flammes au seul contact de sa peau et tuer un homme d’une seule goutte de son venin.

    Caractéristiques

    Nom :Vient d’un mot arabe signifiant « qui vit dans le feu »

    Particularités : Ressemble aux salamandres actuelle, en plus grand, peau sécrétant un liquide empoisonné

    Habitat : Europe et Asie

    Origine de la légende : Description par le naturaliste latin Pline l’Ancien (23-79 de notre ère)

     

    Frileuse :   

    La peau de la salamandre était si froide qu’elle pouvait éteindre un feu seulement en passant à travers les flammes. On pensait aussi qu’elle vivait dans les coulées de lave roulant hors des volcans.

    Lait empoisonné :

    Selon la légende, la salamandre sécrétait par la peau et la bouche un liquide laiteux. Si elle grimpait à un arbre, elle en empoisonnait les fruits, tuant ceux qui en mangeaient. Si un porc goûtait à une salamandre, il survivait, mais tous ceux qui mangeaient de ce porc en mouraient.

    Sorties du feu 

    Le mythe des salamandres surnaturelles a probablement éclos en Europe, où la salamandre est un animal réel, et assez commun. Elle aime hiberner l’intérieur ou à l’abri de vieux tas de bois. Quand on rentrait ce bois pour le mettre dans la cheminée, il en sortait souvent une salamandre. Les légendes concernant la créature mythique sont sans doute venues du fait que les vraies salamandres semblaient sortir des flammes absolument sans dommage.

    Extincteur :Si un forgeron voyait s’éteindre le feu de sa forge, on croyait que c’était une salamandre qui était coupable. Le forgeron devait trouver et tuer l’animal avant de pouvoir rallumer sa forge.

    Soie ignifuge :On croyait que les salamandres filaient de la soie dont on pouvait faire des vêtements. Ces tissus en « laine de salamandre » se nettoyaient dans le feu. Les anciens Chinois montraient aux étrangers ces vêtements miraculeux.

     

    L’ardeur du courage  

    La salamandre légendaire symbolisait la force et le courage. Des représentations de l’animal, souvent figuré au milieu d’un feu, furent souvent utilisées sur des monnaies ou des armoiries royales. Les soldats la considéraient aussi comme un porte-bonheur e et portaient souvent au combat des répliques de la courageuse petite créature.

     

    Le savais-tu ?

    Même si on la décrit le plus souvent sous l’aspect d’une salamandre ordinaire couverte de taches, des gens ont assuré avoir vu une salamandre à forme humaine.

    (Dans le Cantal, on assurait que l’animal le plus maléfique était la salamandre : une bête qui ne respire qu’une fois par jour et dont le souffle est mortel !)..

    (Le roi de France François 1er, a choisi la salamandre comme emblème et la fit figurer dans ses armoiries. Au château de Chambord, l’un des plus beaux de la Renaissance, construit à partir de 1519, il a fait décorer le plafond de l’une des salles de 300 salamandres.)…


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  • Les hippocampes...

    Membre de la famille des poissons aiguilles, l'hippocampus sp. (du grec hippos "cheval" et kampos "poisson marin") appartient à l'ordre des gastérostéiformes et à la famille des syngnathidés. Mesurant de 2.5 cm à 35 cm, sa taille minuscule ne l'empêche pas de se faire remarquer dès l'Antiquité. Au fur et à mesure des siècles et des recherches le concernant, la curiosité et la passion qu'il suscite lui octroient une place de marque dans la mythologie mais aussi dans la science et les arts…

    celui que l'on surnomme affectueusement le cavalier d'échecs ou cheval marin présente un grand nombre de caractéristiques étonnantes alors qu'il ne mesure quelques centimètres à peine. A l'instar de l'huître qui recèle bien des secrets dans son coquillage, il fascine par son mode de reproduction, son anatomie et ses facultés inhérentes.

    Alors que l'imagination de nos ancêtres se délectait à créer des animaux hybrides pour peupler les légendes tels la manticore (monstre composé d'un mélange de scorpion, d'homme et de lion) ou le griffon (créature à tête d'aigle et à corps de lion), l'hippocampe s'inscrit quant à lui dans la réalité. Avec sa tête chevaline et son corps de poisson ou de serpent, mesurant jusqu'à 35 cm pour son espèce géante du Pacifique oriental, il fait figure de création divine et invite à la rêverie fantastique. A la croisée de bien d'autres animaux quand on considère ces nombreux caractéristiques, il est doté de pouvoirs naturels au goût de "surnaturel".

    Chez l'hippocampe, la femelle se met en selle et le mâle couve

    L'étalon des mers, s'il ne galope pas lors de courses aquatiques comme on l'a si souvent imaginé, est néanmoins un champion de la reproduction. Et galant avec ça ! Lors de la parade nuptiale, plutôt que d'aller chevaucher sans vergogne sa pouliche, il se laisse approcher par la femelle qui aura au préalable affronté quelques possibles concurrentes pour pouvoir aller pondre ses oeufs dans la poche de son bien-aimé.

    Après avoir longuement piaffé d'impatience, madame l'hippocampe livre sa ponte dans une poche située sur l'abdomen de monsieur. Après quoi, ce dernier fertilise les ovules en sécrétant un liquide spécial qui nourrira les embryons tout au long de leur croissance. Une fois ses oeufs bien au chaud, la mère pondeuse peut aller trotter gaiement vers d'autres aventures et féconder un autre mâle dès la prochaine pleine lune. Car, fait notoire, les hippocampes se rassemblent pour la reproduction à chaque pleine lune. Riche de sa centaine d'oeufs, le mâle procèdera à plusieurs incubations avant d'expulser les bébés qui mesurent entre 8 et 16 mm à la naissance et savent déjà nager…

    Les pouvoirs fascinants de l'hippocampe

    Si notre cheval des mers a le don de pouvoir jouer au kangourou en portant dans sa poche ventrale sa future descendance, il faut savoir qu'il est doué de bien d'autres qualités tout aussi admirables.

    Jouer au caméléon : cet animal aquatique a en effet la capacité de changer de couleur à volonté pour s'adapter au milieu dans lequel il évolue et échapper ainsi à la menace de ses prédateurs, quoique peu nombreux en raison du peu de saveur de ses longs filaments cutanés, jugés trop cartilagineux et indigestes. Bleu, jaune, rouge, orange, noir, vert... la palette de ses couleurs présente autant de choix que lui met à disposition la végétation sous-marine.

    Rouler des yeux : comme le caméléon (décidément il faudra se pencher sur un possible et lointain cousinage !) l'hippocampe peut mouvoir ses yeux indépendamment l'un de l'autre de la sorte que sans bouger, il peut suivre tout ce qui se passe autour de lui et chasser ni vu ni connu.

    Une queue préhensile : tel le singe, l'hippocampe s'agrippe à la faune aquatique en enroulant sa queue autour des "tiges" formées par la végétation. Cette accroche naturelle lui évite d'être emporté par les courants où il déniche le plancton qui constitue sa nourriture de base avec les petites crevettes. Avec son appétit de loup, autant dire que l'hippocampe a tout intérêt à se "tenir au courant".

    Une bouche en forme de trompe : à vrai dire, cela ressemble plus à une sorte de tube qui a le pouvoir d'aspirer tout ce qui passe à 3 centimètres de lui.

    Une nageoire dorsale qui lui donne des ailes : grâce à cette nageoire qui vibre à 35 pulsations par seconde, l'hippocampe peut nager verticalement et planer tel un oiseau prédateur au-dessus de ses proies.

    L'hippocampe dans l'art et la mythologie

    Les premières gravures que l'on a pu retrouver le représentent moitié cheval (tête, cou, pattes avant) et moitié poisson (queue de style anguille) : un physique idéal pour servir de monture aux divinités marines telles que les tritons et les néréides, ou pour servir d'attelage au chariot de Poséidon, dieu des chevaux et de la mer. On retrouve ainsi leurs "sabots d'airain" tirant le char de Poséidon dans l'Illiade d'Homère et dans les Argonautiques de Apollonios de Rhodes où ils jaillissent de la mer pour s'élancer sur les sables de Libye.

    On retrouve aussi des représentations d'hippocampe dans l'art étrusque, notamment sur les murs des tombes, sur de nombreuses sculptures grecques, sur les mosaïques des thermes et bains publics romains, sur les fontaines dont celle célèbre de Trévi à Rome.

    Dans la littérature, le cheval des mers peuple l'univers de la fantasy, du merveilleux, de la féérie. Le conteur Edouard Brasey dans la Petite Encyclopédie du merveilleux les décrit comme pourvus d'une crinière blanche qui se confond dans l'écume des vagues lorsqu'ils galopent.

    Victime de la pêche et du commerce touristique

    L'hippocampe paye son succès en se faisant cueillir massivement lors des nuits de pleine lune où ils s'agglutinent pour la reproduction. La pêche sert non seulement à fournir les aquariophiles qui doivent multiplier les efforts pour le garder vivant dans les aquariums après les mauvaises conditions de transport, mais aussi à alimenter la Chine qui le revend séché aux touristes et qui le réduit en poudre pour son herboristerie.

    A ce rythme, il se pourrait que l'hippocampe entre lui aussi bientôt dans la légende en devenant une espèce en voie de disparition …

    La légende de l’Hippocampe de Frontignan nous vient d’un passé lointain où la mythologie était à son apogée.

    Frontignan était à cette période aux abois. La vie était rude. Pauvreté et maladies rendaient la vie des habitants très difficile.

    La légende nous apprend qu’un bateau de commerce vint s’échouer au large de la plage des Aresquiers …

    Poséidon, Dieu des Mers et des Océans, apprit la catastrophe et s’empressa d’intervenir.

    Le bateau était hélas condamné à sombrer, mais le chargement de rouleaux d’étoffes dérivait au gré du vent…

    Poseidon ordonna alors à tous les Hippocampes de la mer de tirer tous les rouleaux en bord de plage, ce qu’ils s’empressèrent tous de faire.

    Un Frontignanais qui se promenait en bordure de plage, s’étonna de trouver du tissu bleu en bordure de l’eau, et s’empressa de ramener un rouleau à sa femme, afin qu’elle en fasse bon usage.

    Le bruit fut aussitôt repandu sur la commune: des rouleaux de tissu bleu longeaient la plage des Aresquiers. Et tous les habitants de se précipiter afin d’en récupérer.

    A leur arrivée sur site, les habitants découvrirent en effet des rouleaux d’étoffe bleue, ainsi que des millions d’Hippocampes morts d’épuisement.

    Depuis ce jour, l’Hippocampe est vénéré par les Frontignanais,

    Et les Frontignanais, ceints à la taille de tissu bleu, seront appelés « Les Ventres Bleus »…

    Bon Dimanche et bises de Véro...


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  • La fête des Morts au mexique...

    bonne journée...

    bises de Véro...

    La fête des morts au Mexique...



    La fête des morts est une fête d’une grande importance au Mexique. Elle se déroule en effet, pendant 2 jours, le 1er et 2 novembre juste après la fête de Halloween qui n’a aucun rapport. C’est aussi une occ...
    asion pour se retrouver en famille. Lors du Día de Muertos, la visite rituelle est très festive, avec des offrandes de bonbons, de têtes de mort en sucre ou de tequila. Les Mexicains vont dans les cimetières, mangent sur les tombes, dansent, chantent. Ce n’est pas un jour triste pour eux. Ils confectionnent des autels dans leurs maisons et mettent des bougies dans leurs habitations !...

    Un peu d’histoire
    Tout le monde, un jour ou l’autre, est confronté à la mort, que ça soit par la sienne ou celle d’un proche. De nombreux rituels, spécifiques à chaque culture, ont été développés pour permettre aux vivants d’accepter la mort ainsi que pour aider le défunt à accéder à accéder à son nouvel état méta-physique.La fête des morts, vieille d’environ 3500 ans, découle de nos jours de plusieurs traditions.
    Lors de l’époque de Moctezuma (dernier empereur Aztèque), les habitants du Mexique avaient l’habitude de venir plusieurs fois par an sur les tombes des morts. La famille du défunt dansait, chantait et laissait des offrandes afin de pourvoir aux besoins du défunt dans l’au-delà. En réalité, les Aztèques pratiquaient 2 fêtes majeures: une pour les enfants (Miccaihuitontli), et une pour les adultes (Hueymiccalhuitl). La petite fête était célébrée 20 jours avant la grande.
    Les Espagnols, eux, avaient l’habitude de venir dans les cimetières pour y déposer du pain, du vin et des fleurs pour la Toussaint. Les Espagnols pensaient que les âmes parcouraient la Terre et flottaient autour d’eux. Tous craignaient qu’elles s’abattent sur eux pour les emporter avec elles. C’est pourquoi ils préparaient des autels avec du vin et du pain pour les apaiser. Des cierges les guidaient jusqu’à l’autel. Le rituel Aztèque n’a donc pas été éradiqué par les Espagnols en les convertissant au catholicisme. La date a juste été fixée afin qu’elle coïncide exactement avec le jour de tous les saints, le 1er et 2 novembre, à la place des 2 précédentes fêtes séparées de 20 jours).

    De nos jours, une autre culture vient s’ajouter à cette fête. L’arrivée des âmes des enfants le 31 octobre coïncide avec la fête d’Halloween. C’est pourquoi on rencontre dans les rues des enfants déguisés en Dracula, momies et autres morts vivants tenant une citrouille. Ils ne disent pas « trick or treat », mais « calaveras » selon la tradition del dia de los Muertos, afin d’obtenir des friandises ou des pièces de monnaie.

    Le rituel et les célébrations
    Ce jour de la fête des morts, les familles vont rendre visite aux tombes de leurs ancêtres et les nettoient, les décorent, leurs mettent des fleurs (spécialement des fleurs oranges appelées zempaxuchitl, ci contre) ainsi que des bougies. Les âmes des défunts reviennent sur Terre suivant un certain ordre. Il convient alors de leur donner les offrandes appropriées.
    Les personnes décédant durant le mois précédent ne recoivent pas d’offrande car elles n’ont pas eu le temps de demander la permission de retourner sur Terre. Pour les enfants morts avant d’avoir été baptisés, on offre des fleurs blanches et des cierges. Pour les autres, on apporte des jouets. Pour les adultes, on apporte des bouteilles de tequila.
    Des offrandes sont aussi faites dans chaque maison sur des autels situés dans les chambres des défunts, plus ou moins décorés et remplis selon les familles. On y trouve: du copal dans son encensoir, des fleurs porte-bonheur, des cierges allumés, des photos représentants le défunt de son vivant, des têtes de morts en sucre ou en chocolat, des fruits, le pain des morts, des bonbons, de la nourriture que le défunt appréciait le plus, des boissons, de l’eau bénite et diverses offrandes particulières au défunt (tabac, poteries…).
    Les têtes de morts portent sur le front les prénoms des morts. Bien qu’elles soient généralement représentatives du défunt, elles peuvent se déguster. Les Aztèques et autres civilisations gardaient comme trophée les crânes des vaincus et les rassemblaient lors de la fête des morts. Ces crânes symbolisent le mort et la renaissance.

    Pour guider les âmes, un chemin de pétales de fleurs est réalisé de la rue jusqu’à l’autel. Des prières sont récitées et de la musique est jouée. Les Mexicains, qui sont presque tous catholiques, débutent leur journée en priant les défunts, et la terminent en buvant à leur santé. Le mexicain n’a pas peur de la mort, il se moque d’elle, joue avec, et même cohabite. C’est une coutume qui pour nous, nous semble choquante voire provocante car la mort est traitée comme un personnage quasi humain avec familiarité et dérision…Ne serait-ce pas tout simplement une autre manière d’aborder la vie et par là même d’intégrer plus naturellement et sans honte cette mort qui nous fait peur et nous fascine ?


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